Pensées Poétiques

EXTRAITS du recueil “Pensées Poétiques ” de Claude DAVID – 2000

————————————————————————————-

Ecrits d’instantanés profonds ou bien légers

sereins ou inquiétants 

si fragiles…… si fugitifs

ces pensées poétiques

s’adressent au sensible

à l’intime

invitent l’imaginaire

à se redécouvrir

————————————————————————————-

1ère partie : ‘Pensées à méditer’

Nous sommes tous ermites

errant dans nos rêves intimes

prisonniers de ces mots d’amour…

………………………….…jamais venus

————————————————————————————-

QUATRIEME DIMENSION ?

Et si la vie
était rivière de tendresse ?

Nous pourrions nous y baigner
corps et cœur
boire à l’envie, jusqu’à l’ivresse  

Nous prendrions le temps
————————————————————————————-
Des survivances
rythment en décadence
l’Etre en devenir

Il nous faudrait
du soufre et de la chaux
pour effacer la légende de Nous 

pour atteindre
l’Harmonie – Vacuité
————————————————————————————-

PROIE

Dans les serres de son étreinte

mon cœur harcelé

se débat

————————————————————————————-

CAUCHEMARS
Ne laisse pas traîner les mots …
ils ne meurent jamais…

Ils restent là, dans la pénombre
entre rêves et bruits
nourris
de l’écume de vie

Ils surgissent parfois
ivres de la liqueur des jours
invitant les mémoires
au bal masqué
du Moi
————————————————————————————-

Les vents s’affrontent!

Les fronts se vantent!

O u r a g a n s

Tout s’éventre et s’effondre…

ruissellements après…

pluies et larmes mêlées

————————————————————————————-

2ème partie : ‘Pensées pour Humanistes’

GUERRE EN TROIS MOUVEMENTS

Les armes – sentinelles

lourdes de vie, de mort

sondent la nuit, la peur…

Les explosions rageuses

mêlent la chair, le fer, la terre

imposent le silence…

Des ombres erratiques

peuplent dru

l’espace déchiré

————————————————————————————-

ILS NE CHANTENT PLUS

L’aube nouvelle

déchire l’ombre noctambule

Elle habille

d’un voile de rosée

les ruines, les sanglots

les pierres

encombrées de silences

————————————————————————————-

La pluie

fine

hésitante

effleure le hameau

brûlant encore sa dernière nuit

Les fumées

se mêlent à la bruine

La pluie s’alourdit

gouttes fortes, étroitement serrées

comme si des nuées

voulaient envelopper

purifier

les pierres souillées

des crimes contre l’Humanité

————————————————————————————-

LA CHAÎNE DE LA HAINE

Déflagrations by night

Déchirures écarlates

aurores défigurées

rêves inachevés

Des âmes obscures s’éveillent

dans les brasiers géants

de l‘OTAN

————————————————————————————-

SOUTANE OU SATAN ?

en noir

croix pendante

mains sur le ventre

les doctes de Dieu

reviennent en canons

expurger des peuples las

tout ferment de révolution

parachever l’œuvre répressive

estampiller les âmes, les familles

de la marque baptismale, salvatrice

théosopher, imposer le carcan moral

étalonner la pensée à l’encre du mystère

idéaliser la soumission par l’aveuglement

embrigader dans des églises froides

les enfants de Vie

C’est la parade triste

des serviteurs serviles

de l’illusion d’Amour

————————————————————————————-

3ème partie : ‘Pensées miroirs’

DISTANCES

Le jour décline enfin
Vers d’autres terres arides

La nuit enlace
Les corps transis, les cœurs maudits

Attente… Oppressante… D’une lueur

… De pâles reflets
D’amour hésitent…

Les étoiles osent enfin
Le ciel de leurs empreintes

La vie est là
Dans l’échappée du temps

Des bras se tendent
Immobiles

Il suffirait d’une main
Offerte

Mais il n’y a que des miroirs
Aveugles
————————————————————————————-
TRANSPARENCES

Caresses … demi-teintes

Le regard s’éternise

Dans la béance du miroir

La bruine des secondes

Esquisse des mémoires

Rêveries narcissiques

Mots désarticulés

Cœur embué

Des reflets lointains

s’animent et se mêlent

Soudain, l’image se brouille

S’embrouille, tangue

Et disparaît

D’un battement de cils

————————————————————————————-

DESAMOUR

Dans la brume

Du pré des non – vivants

L’intrigue installe

De furtives distances

Des chemins ennemis

Des fuites interdites

De l’erratique

Et de loin en loin

De brefs embrasements

Où s’ombrent nos images 

————————————————————————————-

DANSE

Des musiques s’infiltrent

Dans la nuit distendue

Des filets de voix pure

S’échappent en flammèches

De distance en distance

Des ombres s’empressent

Miroirs vivants

Des corps s’invitent

D’autres s’évitent

Vite

————————————————————————————-

TRANSVERSALES

Quand survient l’étoffe du soir

Habillant les âmes défaites

Quand les miroirs s’effacent

Les contes de vie

Palpitent à nouveau

Du désir d’Etre

————————————————————————————-

Les morceaux désargentés

Du miroir brisé

Reflètent la déchirure

De son âme

————————————————————————————-

4ème partie : ‘Pensées sensuelles’

CHAIR

La toile du firmament

habille le satin

de sa peau nue

Les étoiles se mirent

dans le clair de ses yeux

Des reflets s’animent

jusqu’au profond

là où les sens

rencontrent les pulsions

Son âme semble se baigner

dans le trouble de l’émoi

————————————————————————————-

FUGITIVE

Longue

…………………………………….. ondoyante

pieds nus dans la moiteur

mains enrubannées de mèches folles

citadelle de charme

joueuse de vent

… fatale ou imparfaite

elle longe les destins

lenteur lascive

incitation à l’aubade…

————————————————————————————-

INITIEE

Ses mains fortes et douces

entreprenantes et fragiles

sont aventure

Je les devine généreuses

créatrices de vie, de sourire

esquissant l’embellie

Je les sais habillant les fleurs

de passion, de tendresse

du vif éclat, celui du cœur

Ses mains

comme un ventre d’amour

soie et pulsions

offrent l’Intime

————————————————————————————-

ABANDON

La force de tes bras tendrement enlacés

… abandon…

Des extrêmes

noués au profond de ma chair

se délient

surgissent en cadence

tourbillons tumultueux

émotions troubles

… gémissements du temps…

L’enfant s’endort

en corps

————————————————————————————-

Ses yeux…

Ses yeux…

… étincellent de vie

comme une nuit d’orage

au cœur d’un bel été

Ils éclipsent le temps

de leur ombre profonde

indomptables aimants

déchaînant la passion

Humides insoumis

à l’ovale changeant

ils prennent d’un éclair…

… mon âme

————————————————————————————-

Retour en haut