EXTRAITS du recueil “Pensées Poétiques ” de Claude DAVID – 2000
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Ecrits d’instantanés profonds ou bien légers
sereins ou inquiétants
si fragiles…… si fugitifs
ces pensées poétiques
s’adressent au sensible
à l’intime
invitent l’imaginaire
à se redécouvrir
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1ère partie : ‘Pensées à méditer’
Nous sommes tous ermites
errant dans nos rêves intimes
prisonniers de ces mots d’amour…
………………………….…jamais venus
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QUATRIEME DIMENSION ? Et si la vie était rivière de tendresse ? Nous pourrions nous y baigner corps et cœur boire à l’envie, jusqu’à l’ivresse Nous prendrions le temps |
Des survivances rythment en décadence l’Etre en devenir Il nous faudrait du soufre et de la chaux pour effacer la légende de Nous pour atteindre l’Harmonie – Vacuité |
PROIE
Dans les serres de son étreinte
mon cœur harcelé
se débat
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CAUCHEMARS Ne laisse pas traîner les mots … ils ne meurent jamais… Ils restent là, dans la pénombre entre rêves et bruits nourris de l’écume de vie Ils surgissent parfois ivres de la liqueur des jours invitant les mémoires au bal masqué du Moi |
Les vents s’affrontent!
Les fronts se vantent!
O u r a g a n s
Tout s’éventre et s’effondre…
ruissellements après…
pluies et larmes mêlées
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2ème partie : ‘Pensées pour Humanistes’
GUERRE EN TROIS MOUVEMENTS |
Les armes – sentinelles
lourdes de vie, de mort
sondent la nuit, la peur…
Les explosions rageuses
mêlent la chair, le fer, la terre
imposent le silence…
Des ombres erratiques
peuplent dru
l’espace déchiré
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ILS NE CHANTENT PLUS
L’aube nouvelle
déchire l’ombre noctambule
Elle habille
d’un voile de rosée
les ruines, les sanglots
les pierres
encombrées de silences
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La pluie
fine
hésitante
effleure le hameau
brûlant encore sa dernière nuit
Les fumées
se mêlent à la bruine
La pluie s’alourdit
gouttes fortes, étroitement serrées
comme si des nuées
voulaient envelopper
purifier
les pierres souillées
des crimes contre l’Humanité
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LA CHAÎNE DE LA HAINE
Déflagrations by night
Déchirures écarlates
aurores défigurées
rêves inachevés
Des âmes obscures s’éveillent
dans les brasiers géants
de l‘OTAN
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SOUTANE OU SATAN ?
Là
en noir
croix pendante
mains sur le ventre
les doctes de Dieu
reviennent en canons
expurger des peuples las
tout ferment de révolution
parachever l’œuvre répressive
estampiller les âmes, les familles
de la marque baptismale, salvatrice
théosopher, imposer le carcan moral
étalonner la pensée à l’encre du mystère
idéaliser la soumission par l’aveuglement
embrigader dans des églises froides
les enfants de Vie
C’est la parade triste
des serviteurs serviles
de l’illusion d’Amour
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3ème partie : ‘Pensées miroirs’
DISTANCES
Le jour décline enfin Vers d’autres terres arides La nuit enlace Les corps transis, les cœurs maudits Attente… Oppressante… D’une lueur … De pâles reflets D’amour hésitent… Les étoiles osent enfin Le ciel de leurs empreintes La vie est là Dans l’échappée du temps Des bras se tendent Immobiles Il suffirait d’une main Offerte Mais il n’y a que des miroirs Aveugles |
TRANSPARENCES |
Caresses … demi-teintes
Le regard s’éternise
Dans la béance du miroir
La bruine des secondes
Esquisse des mémoires
Rêveries narcissiques
Mots désarticulés
Cœur embué
Des reflets lointains
s’animent et se mêlent
Soudain, l’image se brouille
S’embrouille, tangue
Et disparaît
D’un battement de cils
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DESAMOUR
Dans la brume
Du pré des non – vivants
L’intrigue installe
De furtives distances
Des chemins ennemis
Des fuites interdites
De l’erratique
Et de loin en loin
De brefs embrasements
Où s’ombrent nos images
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DANSE
Des musiques s’infiltrent
Dans la nuit distendue
Des filets de voix pure
S’échappent en flammèches
De distance en distance
Des ombres s’empressent
Miroirs vivants
Des corps s’invitent
D’autres s’évitent
Vite
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TRANSVERSALES
Quand survient l’étoffe du soir
Habillant les âmes défaites
Quand les miroirs s’effacent
Les contes de vie
Palpitent à nouveau
Du désir d’Etre
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Les morceaux désargentés
Du miroir brisé
Reflètent la déchirure
De son âme
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4ème partie : ‘Pensées sensuelles’
CHAIR
La toile du firmament
habille le satin
de sa peau nue
Les étoiles se mirent
dans le clair de ses yeux
Des reflets s’animent
jusqu’au profond
là où les sens
rencontrent les pulsions
Son âme semble se baigner
dans le trouble de l’émoi
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FUGITIVE
Longue
…………………………………….. ondoyante
pieds nus dans la moiteur
mains enrubannées de mèches folles
citadelle de charme
joueuse de vent
…… fatale ou imparfaite
elle longe les destins
lenteur lascive…
incitation à l’aubade…
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INITIEE
Ses mains fortes et douces
entreprenantes et fragiles
sont aventure
Je les devine généreuses
créatrices de vie, de sourire
esquissant l’embellie
Je les sais habillant les fleurs
de passion, de tendresse
du vif éclat, celui du cœur
Ses mains
comme un ventre d’amour
soie et pulsions
offrent l’Intime
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ABANDON
La force de tes bras tendrement enlacés
… abandon…
Des extrêmes
noués au profond de ma chair
se délient
surgissent en cadence
tourbillons tumultueux
émotions troubles
… gémissements du temps…
L’enfant s’endort
en corps
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Ses yeux…
Ses yeux…
… étincellent de vie
comme une nuit d’orage
au cœur d’un bel été
Ils éclipsent le temps
de leur ombre profonde
indomptables aimants
déchaînant la passion
Humides insoumis
à l’ovale changeant
ils prennent d’un éclair…
… mon âme
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