Claude DAVID : d’Amour et de Folie


d’Amour (extraits)


Poème, …
Quand je m’enfouis dans tes mots
Tel un enfant dans ses rêves,

Quand je courtise tes points-virgules,
Délices de la découverte,

Quand je me glisse entre tes lignes,
Vagabondages,

Quand ta musique m’emporte
Vers d’autres rives,

Quand des sensations étranges
Nous unissent,
je t’aime


PRESQU’OMBRE

Sa beauté, rondeurs nues
Anime les maux
Eparpillés
Dans la chambre déclairée

Ses bras
Ses mains voilées d’ombre
Jouent du vent, de l’ambre
Et de l’éclair

L’automne gorgé d’onde
Ondule dans sa gorge

Sa bouche effeuille les idées
Déshabille les mots
Effarouchés

Ses lèvres humides
Embrassent le silence
De mon cœur
Défait


SOLEIL D’AUTOMNE

Lorsque tu vins vers moi
Ton élégance
Courbes émotives
S’irisa d’un bouquet de soleils
Gouttes d’énergie diaphanes

Ta chevelure – mouvances
Parfuma le matin
Frissons aux senteurs troublantes

La brume palpita
D’un bonheur aux contours indécis


Dans l’envers du miroir
Les probables d’hier

Les lendemains se sont enfuis
Les possibles aussi

Les reflets fugitifs
Dénoncent

Le temps
Se regarde


GRIFFURES D’AMOUR

Finitude des désirs
Pour une fleur inexacte
Aux formes tourmentées

Le cœur griffé
S’enfuit vers les nuits infidèles
Loin des brillances de l’image
De ses finalités

La mélancolie
Guide mes rêveries
Aux lisières du néant
Désir de finitude


DERAISONNANCE

Qu’importent les musiques si
Les résonances
Discordent de mémoire ?

Je veux l’oubli des sentiments
Couleurs noires du sang
Séché des années

Je veux brûler d’une étoile
Vibrer en harmonie

Je veux la vie anthropophage
Fusion des coeurs

Déraisonnance ?


De Folie (extraits)


Distances erratiques des éveils
Arrachés

Douleurs insolites de l’aube
Effarouchée

Cœurs défaits, dessourcés
Révoltes et larmes

La vie
S’inquiète


SOCIETAL

A-nature est l’empire
Où s’endorment les sens
Dans l’ombre déchirée
D’une fleur étiolée

Esquisse d’un droit
Au loin de liberté


A distance d’une pensée
Une foule en deuil
Défile dans l’ombre

Elle traîne ses prières
Chaînes de douleur

Il fait noir
Et les mots titubent
Désaccordés


Ta destinée t’attend dans son mirage
En l’épaisseur de l’ombre
Où tu trébuches
Hésitant
A fleur
De
Vie


DELIRES

Les sirènes de l’espoir
Précipitent l’instant
Déchu
Vers des aurores délavées
Par les larmes


 © 1998 EDITIONS MILAENA – Claude David – ISBN 2-9513061-0-5

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