Rencontre du n’être plus
Les feuilles pleurent
Gracieuse courbe
A la découverte d’un là
Tissant un au revoir
Aux couleurs d’un pourquoi
Tel un enfant
La bise jouait à l’automne
A l’écoute du vent d’Autan
Les branchages s’animent
En un gracieux ballet,
Secrète révérence
Les feuillages s’attouchent
En une douceur musicale
Frisson d’insouciance
Cithare du bonheur
La plaine aux peupliers
S’endort, marron et or
En l’uni d’un ciel calme et gris
Quelques feuilles virevoltent
Goûtant la dernière valse
D’avant l’ultime attouchement
Que tu es beau Novembre
Sereine dignité
CASCADE
Surgissant d’une ombre de délice
En une courbe étincelante
Elle se désintègre
Contre le roc cristallin
Créant un vertige de glace
Notion d’un oubli
CONFESSION
Une nuit s’évaporait
En un voile de jour
La lune reposait
Sur un tendre nuage
Un rêve dansait
En une rosée virginale
Une étoile s’immortalisait
En la confession d’un amour
HARMONIE
Un souvenir fugace
S’éprend d’une ombre fétiche
Une courbe satinée s’embrase
En de fines gouttelettes d’or
Une fibre d’amour s’affirme
Parmi les cendres de l’ennui
Parmi les gerbes de la vie
TOI
La ligne de tes cils
S’étonne de l’aurore
Intime du désir
D’un sourire elle s’étire
Mystérieux indice
D’un soupir elle s’irise
Ombrelle de l’amour
dis-moi ton secret!
MARIA
Une étoile se baigne
Dans le ciel de tes yeux
Illuminant les ans
Revivant par tes mains
Et si plissé est ton visage
En l’espoir et l’amour
S’épuise ton sourire
Sachant qu’il est bien tard
Tu es vieille, Maria
Vieille comme un printemps
Fécondité d’un soupir
Le poème
En une envolée hérétique
Se sublima
En l’identité du Beau
S’initier à l’état
Où le temps n’est qu’une ombre
Une ombre du Silence
Où s’éparpillent les sens
Où le monde s’éteint
Peur de n’être que vent
Où le moi intégral
En un rêve se déploie
© Claude David – 1980