DISTANCES
Le jour décline enfin
Vers d’autres terres arides
La nuit enlace
Les corps transis, les cœurs maudits
Attente… Oppressante… D’une lueur …
De pâles reflets
D’amour hésitent …
Les étoiles osent enfin
TRANSPARENCES
Caresses … demi-teintes
Le regard s’éternise
Dans la béance du miroir
La bruine des secondes
Esquisse des mémoires
Rêveries narcissiques
Mots désarticulés
Cœur embué
Des reflets lointains
s’animent et se mêlent
Soudain, l’image se brouille
S’embrouille, tangue
Et disparaît
D’un battement de cils
DESAMOUR
Dans la brume
Du pré des non – vivants
L’intrigue installe
De furtives distances
Des chemins ennemis
Des fuites interdites
De l’erratique
Et de loin en loin
De brefs embrasement
Où s’ombrent nos images
DANSE
Des musiques s’infiltrent
Dans la nuit distendue
Des filets de voix pure
S’échappent en flammèches
De distance en distance
Des ombres s’empressent
Miroirs vivants
Des corps s’invitent
D’autres s’évitent
Vite
TRANSVERSALES
Quand survient l’étoffe du soir
Habillant les âmes défaites
Quand les miroirs s’effacent
Les contes de vie
Palpitent à nouveau
Du désir d’Etre
Les morceaux désargentés
Du miroir brisé
Reflètent la déchirure
De son âme
© Claude David – 1999