Résistance
Quand tu bats dans nos cœurs
Fraternité s’élance
le pas léger et sûr
Les poings
affirment sans trembler
des printemps de bonheur
Les yeux
habillent l’avenir
du vent de l’utopie
Les voix
chantent des lendemains
de liberté – de sourires
Les maîtres temporels
de l’âme et de l’avoir
se cachent
Bourrasques dans la nuit
bourrasques de sang
dans les tempes …
Et la vie droit devant
Destinées antérieures
interdits et rituels…
Désencombrer le temps
des amoncellements
qui nous font trébucher
dans la torpeur des jours
Laisser les herbes folles
s’épanouir et grainer
puis devenir humus
vivifiant l’avenir
Réinventer le vent
des riens et des folies
et se laisser porter
vers l’étreinte de Vie
La page d’après …
La main rêveuse
longue, paresseuse
tente en vain d’assouplir
une mèche rebelle
… assurer la beauté…
Sourire matinal
dans le rétro
essais de charme …
ensommeillée encore…
J’aime bien les embouteillages
les vitres embuées…
… légèrement…
La création
c’est le regard
L’étreinte d’une main
sait-elle l’étincelle ?
Une courbe mouvante
est-elle brasillement ?
Un mot, une âme
peuvent-ils rayonner ?
La pupille – ce reflet d’âme
connaît-elle sa braise ?
Un sourire esquissé
peut-il illuminer ?
Où se cache
l’ombre de nos soleils ?
Et comment abriter
la petite lumière ?
… Etoile ou feu-follet…
… Quelle importance ?
La beauté naît
de la présence à Être
La houle emplie de certitudes
perlée de paillettes dorées
s’enroule calmement
s’étire langoureusement
Le soleil se fait doux
caressant le jardin secret
où l’onde se blottit
Et soudain une vague
intensément vert – bleu
jaillit des profondeurs
emplit l’espace – temps
d’une écume troublante
froissant la grève humide et tiède
« Encore ! » se dit le soleil
effleurant le flot d’un sourire…
« Encore ! » dit la mer
étincelante de rosée…
De vague en vague
la vie s’installe
frémissement de l’Être-là…
Et puis… l’apaisement…
une accalmie sereine
envahit la plage défaite…
la marée semble s’épuiser…
et le silence…
comme un écho…
« Je reviendrai… » dit le soleil
« …étoiler le jardin secret… »
« Je reviendrai… » se dit la mer
« … m’étirer… me parer…de paillettes dorées… »
Petite lumière
loin des éclats de la cité
© 2014 Claude David