Traquer tous ces mensonges
ces formes de bonheur
encrées de servitude
parmi lesquelles nous rêvons
Traquer tous ces mensonges
éclats de jugements
imprégnés d’illusions
Traquer tous ces mensonges
issus de la peur d’être soi
…
Il ne restera plus
que bonheur informel
ancré dans le sourire
d’un rêve pur et partagé
Il ne restera plus
que pureté de l’Âme
harmonie et douceur
Il ne restera plus
que la nature de l’Amour
Redevenir l’enfant
vérité et beauté
Traverser le miroir
pour éprouver l’image
Accomplir son essence
pour concevoir le sens
Réaliser sa forme
pour tenter d’exister
Devenir sa substance
pour risquer l’immanence
Connaître l’énergie
pour essayer l’esprit
S’éveiller à l’action
pour oser l’immobile
Percevoir la nature
du mouvement de vie
pour accepter l’éveil
au rêve d’être Soi
Réduire le réel
à l’ordinaire des sens…
Pourquoi cette prudence ?
Comme un astre annoncé
aux rives de l’humain
là où peurs et pulsions
enchaînent le monde…
Un arc flamboyant
tendu de silences
vers l’inaccessible beauté
La flèche ardente
Interroge l’obscur et le sang
pour une fulgurance de l’Être
Ne pas craindre
la nudité d’être soi
Les bourrasques du vent d’amour
déferlent sur les cœurs
dissipant les torpeurs d’hier
Elles s’acharnent en tempêtes
délivrant les promesses
les attaches fragiles
Les bourrasques du vent d’amour
tourmentent les naufragés
en dérive vers l’illusoire
Le vent d’amour – brise ou bise
défie les destinées
… imaginées…
La peur
génère la souffrance
L’amour
engendre le bonheur
Quand survient l’étoffe du soir
habillant les âmes défaites
Quand les miroirs s’effacent
dans l’échappée du temps
Les contes de vie
palpitent à nouveau
du désir d’Etre
Le bonheur
troublant comme un rêve
se déploie dans l’onde de Vie …
© 2014 – Claude David