EXTRAITS du recueil “de l’Ombre du Silence” de Claude DAVID – 1980
Rencontre du n’être plus
Rencontre du n’être plus Les feuilles pleurent Gracieuse courbe A la découverte d’un là Tissant un au revoir Aux couleurs d’un pourquoi Tel un enfant La bise jouait à l’automne |
A l’écoute du vent d’autan
A l’écoute du vent d’Autan Les branchages s’animent En un gracieux ballet, Secrète révérence Les feuillages s’attouchent En une douceur musicale Frisson d’insouciance Cithare du bonheur |
La plaine aux peupliers
La plaine aux peupliers S’endort, marron et or En l’uni d’un ciel calme et gris Quelques feuilles virevoltent Goûtant la dernière valse D’avant l’ultime attouchement Que tu es beau Novembre Sereine dignité |
Cascade
Surgissant d’une ombre de délice
En une courbe étincelante
Elle se désintègre
Contre le roc cristallin
Créant un vertige de glace
Notion d’un oubli
Confession
Une nuit s’évaporait
En un voile de jour
La lune reposait
Sur un tendre nuage
Un rêve dansait
En une rosée virginale
Une étoile s’immortalisait
En la confession d’un amour
HARMONIE
Un souvenir fugace S’éprend d’une ombre fétiche Une courbe satinée s’embrase En de fines gouttelettes d’or Une fibre d’amour s’affirme Parmi les cendres de l’ennui Parmi les gerbes de la vie |
Toi
La ligne de tes cils S’étonne de l’aurore Intime du désir D’un sourire elle s’étire Mystérieux indice D’un soupir elle s’irise Ombrelle de l’amour Dis-moi ton secret! |
Maria
Une étoile se baigne Dans le ciel de tes yeux Illuminant les ans Revivant par tes mains Et si plissé est ton visage En l’espoir et l’amour S’épuise ton sourire Sachant qu’il est bien tard Tu es vieille, Maria, Vieille comme un printemps |
Fécondité d’un soupir
Fécondité d’un soupir Le poème En une envolée hérétique Se sublima En l’identité du Beau |
S’initier à l’état
S’initier à l’état Où le temps n’est qu’une ombre Une ombre du Silence Où s’éparpillent les sens Où le monde s’éteint Peur de n’être que vent Où le moi intégral En un rêve se déploie |